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BELGA EXTRA: Taxidermie of crematie voor waardig afscheid van huisdier

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Belga 02-10-2002

BELGA EXTRA: Incinérés ou empaillés, les animaux morts ont la cote

On les a tant aimés qu'à leur disparition rien n'est plus fort que la douleur: quand notre animal domestique s'en va, il est parfois insoutenable de le savoir soumis aux dures lois de l'équarrissage. Alors il y a le crématorium pour animaux ou encore la taxidermie, si le coeur et le portefeuille vous en disent.

A Boom, en province anversoise, le "premier crématorium belge pour animaux domestiques de Martin Gaus" permet une incinération individuelle et "offre la possibilité d'un adieu digne à votre compagnon".

"Faire incinérer son animal domestique donne la certitude de ce qu'il adviendra de sa dépouille après son décès et il n'est dès lors plus nécessaire de tenter d'enterrer clandestinement votre chat ou votre chien dans votre jardin ou dans un bois", explique-t-on au crématorium Martin Gaus. Outre la solution hygiénique et écologique, le crématorium de Boom permet, sans frais supplémentaires, de disperser les cendres sur une pelouse située derrière le bâtiment. Il vous est également loisible d'emporter les cendres de votre animal dans une urne.

Les prix de l'incinération varie selon la taille du défunt, mais en moyenne, ils s'étalent entre 14,87 euros pour les oiseaux, cobayes, lapins et 122,71 euros pour les très grands chiens, comme un Saint-Bernard. Le crématorium Martin Gaus peut se charger du transport de l'animal, à partir du domicile ou de chez le vétérinaire, moyennant un défraiement. Et pour que les adieux soient moins douloureux, vous êtes autorisé à assister à l'incinération de votre compagnon, du lundi au vendredi sur rendez-vous.

La crémation des animaux domestiques est en augmentation, estime un employé du crématorium de Boom, même si sur "200 animaux morts, un seul vient chez nous". Soixante pour cent des dépouilles concernent les chiens et les animaux plus petits constituent le reste. Mais n'envisagez pas de faire incinérer votre vache car le crématorium Martin Gaus ne traite que les animaux domestiques.

Si toutefois il vous est absolument impossible d'envisager la séparation, les taxidermistes peuvent immortaliser votre petit animal dans la position que vous aurez choisie.

La taxidermie, c'est l'art de préparer, d'empailler les animaux morts, en leur conservant l'apparence de la vie. Le taxidermiste dépouille l'animal mort pour en récupérer la peau, qu'il traite et tanne pour la remonter ensuite sur un moule fabriqué ou acheté. Il arrive parfois que la peau soit apportée en petits paquets, prête à l'emploi. Quoiqu'il en soit, le travail de l'empailleur est "un véritable ouvrage d'artiste car il redessine un animal mort", souligne l'épouse du taxidermiste Cruysmans. Une fois l'animal reconstitué, il suffit alors de la bourrer de paille ou d'une matière plus dure, "qui ressemble un peu à de la frigolite".

Si vous voulez admirer Mirza sur le coin de votre cheminée, il faudra en prendre soin, c'est-à-dire l'exposer dans un endroit tempéré et lui administrer une à deux fois par an un peu d'insecticide pour empêcher les mites de lui ronger la peau.

Ici aussi le prix varie en fonction de la taille de l'animal - entre 200, 250 euros et 500 euros, selon M. Gérard, responsable d'une société de taxidermie à Romsée. Mais le prix peut vite monter à 1.000 euros lorsqu'il s'agit d'une grosse bête, explique Mme Cruysmans. Car le taxidermiste n'empaille pas seulement les chiens, chats et autres canaris. "Il nous est arrivé de devoir empailler un crocodile entier, de plus de 4 mètres de long", raconte-t-elle encore. Et chez M. Gérard, c'est plutôt les éléphants et les "très gros lions". La SA Gérard Simon fournit des bêtes empaillées à 19 musées d'histoire naturelle en Europe.

Mais les taxidermistes sont également demandés pour immortaliser une bonne prise au cours d'une chasse. Et il est de plus en plus courant de recourir à la taxidermie dans le milieu de la mode et de la publicité.

Les taxidermistes travaillent à la commande. "Ils ne tuent pas et ils connaissent et aiment les animaux", tient à préciser Mme Cruysmans. Aucune école en Belgique ne forme les taxidermistes, c'est pourquoi ils apprennent "sur le tas" et c'est sans doute aussi pour cette raison que la Belgique ne compte qu'une dizaine d'empailleurs.

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